Le poids du service de guet pour la population française à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVe siècles)
DOI :
https://doi.org/10.70958/bellica.v2i2.3061Mots-clés :
France, XIVe-XVe siècles, guerre de Cent Ans, guet, garde, fortifications, 14th-15th Centuries, Hundred Years’ War, watch, guardRésumé
Dans tout le royaume de France, la guerre de Cent Ans contraignit la population à se relayer pour faire le guet aux créneaux des châteaux et des enceintes urbaines, sous peine de voir l’ennemi s’en emparer par surprise. L’astreinte à ce service militaire reflétait les hiérarchies sociales : les plus défavorisés en étaient écartés parce qu’on les jugeait plus enclins à trahir. Les élites, en particulier les nobles et les clercs, n’étaient chargées que des tâches les moins pénibles, comme la garde des portes pendant une journée. Aux classes moyennes urbaines et aux habitants des campagnes revenaient les missions les plus pénibles, en particulier le guet ordinaire sur les murs, du coucher au lever du soleil. Lorsque la menace était faible, en temps de trêves, loin de la « frontière des ennemis » on exigeait rarement plus d’une nuit de guet par mois et par chef de foyer fiscal. Lorsque la situation était plus tendue, l’effondrement démographique consécutif à la peste obligeait à mobiliser les survivants à une cadence bien plus élevée, dépassant bien souvent une nuit par semaine. Des rythmes encore plus élevés sont attestés ponctuellement, mais n’étaient guère tenables à la longue, car la capacité de résistance de la population avait des limites – on vit même des civils contraindre leur garnison à capituler dans l’espoir de retrouver le sommeil !
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