Travail collaboratif avec des enseignantes et transformation de subjectivités
Mots-clés :
inégalités dans les apprentissages, discussions avec des enseignants, rapports entre connaissance et inégalités, subjectivité des enseignants, liens des élèves avec la connaissanceRésumé
Dans cet article nous proposons de problématiser les relations entre l’activité réflexive des enseignants sur leur propre travail, la production de savoirs sur l’enseignement et les transformations du positionnement subjectif des enseignants. Nous nous appuyons pour cela sur l’analyse des échanges qui ont eu lieu entre un groupe d’enseignantes et de chercheurs en didactique des mathématiques qui se sont réunis systématiquement pour discuter de questions pédagogiques, tout en adoptant une dynamique de collaboration et d’horizontalité. On comprend que l’examen attentif des productions des élèves dans un cadre d’analyse critique de l’enseignement a permis de reconsidérer les rapports des élèves aux savoirs. Ce travail analytique a modifié la perception que les enseignants se font d’eux-mêmes quant à leurs possibilités de s’engager dans une production intellectuelle fondée sur une réflexion sur leur propre activité professionnelle. Nous interprétons le travail collaboratif entre enseignants et chercheurs comme une pratique soumise à de nouvelles règles qui, contrairement à celles constitutives du dispositif scolaire, se construisent et se transforment au cours de leur élaboration. Dès qu’elles sont proposées au sein du groupe pour favoriser et préserver la production d’idées, ces règles permettent d’imaginer des solutions nouvelles aux problèmes posés par la pratique enseignante. C’est dans cette possibilité créatrice que réside la transformation de la subjectivité.
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© Éthique en éducation et en formation 2022
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