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  • Appel à soumissions. Achille Mbembe. Échos d’une voix singulière en postcolonie

    2021-06-25

    Appel à proposition complet: https://lafi.uqam.ca/wp-content/uploads/sites/133/Appel-Mbembe-Afroglobe-vol2no2.pdf

    Dans ce dossier, il sera question d’analyser les trajectoires de l’œuvre de Mbembe, principalement ses ancrages théoriques, critiques et méthodologiques, les croisements avec d’autres penseurs de son temps, les ouvertures critiques que son travail permet d’entrevoir, à partir des thématiques majeures et des utopies qu’il met de l’avant. Il s’agira d’offrir une introduction à l’étude de l’œuvre complexe de Mbembe. L’enjeu de ce dossier est de (re)lire cette œuvre, eu égard aux querelles d’interprétations qu’elle suscite dans le champ intellectuel postcolonial aujourd’hui, de l’examiner depuis son intérieur, certes, mais surtout de la (re)lire à l’aune du renouveau des études post/décoloniales et du vaste chantier de décentrement épistémique qui prône une réécriture du monde à partir de l’Afrique (Mbembe, Sarr, Kisukidi, Abadie).

    Face à ce projet de révolution épistémique, l’angle d’approche de ce dossier consistera à rechercher l’articulation entre la dimension africaine de la riche et complexe contribution d’Achille Mbembe aux débats d’idées sur la scène globale et sa portée planétaire. Des exemples de questions auxquelles ce dossier pourrait contribuer sont les suivantes : quels sont les outils, les ressources théoriques et méthodologiques autour desquelles s’articule l’œuvre de Mbembe ? De quelle(s) situation(s) du monde noir au cœur du reste du monde se fait-elle écho ? Comment lire Mbembe aujourd’hui, en Afrique, en postcolonie et ailleurs ? Au-delà des querelles, quelles sont les utopies qu’elle véhicule dans la perspective du réenchantement du monde noir, quel nouvel humanisme ? Comment l’afrofuturisme ou l’afropolitanisme s’expriment-ils au sein du concert de l’esthétique, de la politique, de l’identité ? Quels projets d’émancipation humaine et africaine l’œuvre de Mbembe supporte-t-elle ?

    À ce titre, le dossier privilégiera les contributions susceptibles de s’articuler autour des cinq axes suivants synthétisant les apports de l’œuvre d’Achille Mbembe à différentes interrogations de recherche:
    1) Esthétiques africaine et afro-diasporique ;
    2) Décolonisation et recentrement épistémique ;
    3) Droit et politique : l’État en postcolonie ;
    4) Héritages et relations raciales entre l’Europe et l’Afrique ;
    5) Entre particulier et universel : penser l’état du monde depuis l’Afrique.

    Modalités de soumission
    Les propositions d’articles (300 mots maximum, accompagnées d’une petite notice biographique) doivent être acheminées au plus tard le 1er août aux responsables du dossier thématique aux deux adresses suivantes : delphine.abadie@ucad.edu.sn et ulrichmetende@gmail.com.

    Suite à l’acceptation de leur proposition, les articles (20 000 à 40 000 caractères, espaces compris) devront être soumis sur la plateforme de la revue en respectant le protocole de rédaction qui sera communiqué aux auteur.e.s.

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  • CONFLIT ET CONCORDE DANS LES LITTÉRATURES ET CULTURES AFRICAINES ET ASIATIQUES

    2021-04-28

    Pour exprimer l'idée que la concorde doit succéder au conflit et à l'agitation, un proverbe africain dit que seules les eaux troubles peuvent se décanter (“Koom sã n pa gudgi a pa tisgd ye”). La même idée est exprimée en chinois avec le dicton "Sans discorde, pas de concorde" (“不打不相识”). Parallèlement aux déclarations historiques et contemporaines sur la nécessité de (re)dynamiser les relations Afrique-Asie dans l'esprit de Bandung, il est nécessaire de plonger dans les imaginaires des deux côtés et de décrire les mécanismes par lesquels les différentes littératures et cultures comprennent le conflit et négocient le consensus et l'harmonie. 

    Le présent appel à contributions vise à rassembler des réflexions théoriques et des études de cas dans le domaine des littératures et des cultures sur la notion de conflit et de concorde, et leurs corollaires conceptuels et pratiques, respectivement en Afrique et en Asie.

    Éditeurs:

    Isaac BAZIÉ, Ph.D, Département d’études littéraires, Directeur, Laboratoire des Afriques Innovantes, Université du Québec à Montréal. 

    Diah Ariani ARIMBI, Ph.D, Gender and Cultural Studies, Faculty of Humanities, Universitas Airlangga, Surabaya Indonesia.

    Ying CHENG, Ph.D, Department of Asian and African Languages and Cultures, School of Foreign Languages, Peking University, China;  Deputy Secretary General, Center of African Studies, Peking University, China; Research Associate, Arts of Africa, Rhodes University, South Africa;  Editorial Board Member, Journal of African Cultural Studies

     

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  • Repenser la production des savoirs et l’Innovation. L’Afrique au carrefour des renouvellements épistémologiques   

    2019-12-17

    Afroglobe – Vol.1, No2. - Octobre-Novembre 2021  

    Le projet de ce numéro s’inscrit dans la volonté de participer, du point de vue des études africaines, au renouvellement des savoirs, dans un monde qui doit se réinventer face aux grandes crises qu’il traverse. La négation de la participation de l’Afrique au développement du monde est devenue proverbiale, et Aimé Césaire, dans son Cahier d’un retour au pays natal n’a pas manqué de l’inclure dans la revalorisation du nègre. Sauf que ce geste était plus un défi qu’une déclamation poétique et identitaire finale. Stuart Hall – entre autres - n’a-t-il pas, dans une pensée qu’on qualifierait aujourd’hui de décoloniale, revendiqué une meilleure considération de la contribution des Noir.e.s, des diasporas africaines, à la modernité occidentale? La publication envisagée ne s’inscrit pas dans une perspective – certes importante mais restrictive – de donner à nouveau une réplique à qui que ce soit,  ni de demander une plus grande place dans la case épistémologique occidentale ou ailleurs. Il s’agit, de manière plus ouverte, de penser plus du point de l’Afrique comme lieu de savoir et, fondamentalement, de reconsidérer les paradigmes et les savoirs en cours dans différentes disciplines, mais aussi de proposer de nouvelles manières de penser, de faire la recherche et de produire des savoirs.

    Historiquement, ce défi précédemment du « nègre debout » chez Césaire, (debout avec son pays, son continent), a été relevé en plusieurs étapes : 1) la mise de l’avant du sujet africain par le biais de la négritude; 2) la déconstruction des grands récits, en particulier occidentaux, sur « l’Afrique des ténèbres », sous la forme de la « grande herméneutique » (Mudimbe – Mbembe etc.); 3) plus récemment, l’expression de plusieurs approches prenant l’Afrique comme centre, dans son historique rattachement à l’histoire et au devenir du monde (Mbembe – Sarr – Miano etc.).

    C’est dans cette étape d’une pensée afro-mondiale qui, décomplexée et forte des acquis et querelles théoriques antérieures, que se formule la nécessité de s’attaquer de manière audacieuse aux paradigmes avec lesquels ont été produits les savoirs dominants sur l’Afrique et sur le monde en général.

    Le but du présent numéro est donc de réunir des contributions de chercheur.e.s travaillant sur l’Afrique, et désireux de faire le lien entre Afrique et innovation, du point de la discipline et des objets qui sont les leurs. En clair, il s’agit de voir de quelle manière le concept d’innovation et ses corolaires (invention, création, originalité etc.), tels que véhiculés dans les différentes disciplines, peuvent ou doivent être repensés pour :

    -rendre justice aux savoirs, pratiques et objets africains et afrodescendants

    -faciliter la circulation des savoirs

    -s’incarner dans les institutions d’enseignement et de recherche

    –nourrir des recherches de manière à produire de nouveaux savoirs qui seront forcément plus diversifiés etc.

    On ne s’empêchera pas de penser les modalités de la validation, de la mise en circulation et de la visibilité des savoirs dans les systèmes et circuits actuels, dont les désavantages pour les études et les savoirs africains sont dénoncés de plus en plus. Mais, il sera tout aussi utile de faire des propositions fortes et audacieuses sur des manières alternatives de fonctionner.

    A priori, on pourrait penser par exemple que le simple fait de s’efforcer de penser l’innovation et l’Afrique en dehors des avenues historiquement bien tracées ouvrirait des perspectives originales : Afrique-Asie, Afrique-Amérique latine, l’Afrique et ses diasporas, notamment caribéennes, etc. La même démarche de déviation des avenues fortement codifiées dans la production des savoirs pourrait s’appliquer au découpage des disciplines et à leur enseignement, tels que les universités et écoles africaines les importent et les reproduisent sur le continent d’une part; et d’autre part, tels que les institutions non-africaines les ont définies, suivant des intérêts qui sont logiquement souvent très loin des préoccupations africaines.

    Les contributions, d’une longueur comprise entre 20 000 et 40 000 caractères (espaces compris), devront certes avoir une teneur théorique, mais elles peuvent aussi partir ou se bâtir sur des cas particuliers.

    Politique éditoriale : Les résumés seront traduits dans au moins deux langues africaines, par nos soins, avec votre collaboration, dans la mesure du possible.

    NB. Le délai de soumission pour cet appel est échu.

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