Les politiques sportives en Afrique noire francophone : permanence, rupture et/ou continuité des enjeux (1920-2010)
DOI :
https://doi.org/10.55765/atps.i12.596Mots-clés :
éducation physique, sport, culture, héritage, AfriqueRésumé
En inscrivant le sport comme l’une de ses priorités pour «améliorer les races et civiliser les peuples africains », la démocratisation des pratiques sportives prônées auprès des sociétés africaines depuis la période de l’entre-deux-guerres, et surtout par la France de Vichy (1940-1944), s’est opérée de façon hétérogène. En dépit d’un désaccord quasi-total sur la vraie nature du sport de masse, de l’instruction militaire, de l’éducation physique et du sport de haute compétition, toutes ces pratiques socioéducatives ont tôt fait d’être réexportées de l’école vers les clubs civils. La restitution des données archivées révèle que le passage de l’amateurisme à un début de professionnalisation des pratiques s’est arrimé aux enjeux économiques, politiques et diplomatiques. L’étude suggère, en fonction des résultats obtenus et des typologies dressées à partir des caractéristiques spécifiques à chaque époque, une redécouverte du mode d’organisation du sport en Afrique par l’insertion effective des pratiques dans une logique de production pour une meilleure diffusion de la culture locale africaine.