Vol. 2 No. 1 (2024): Diasporas sud-asiatiques: politique, genre et rituels
Articles

Les Tamouls face à la politique d’éradication des bidonvilles à Kuala Lumpur (Malaisie)

Delon Madavan
Docteur en géographie et chercheur associé au Centre d’études et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS).
Biographie

Publié-e 2024-03-29

Mots-clés

  • Tamouls,
  • Kuala Lumpur,
  • Bidonvilles,
  • Politiques Urbaines

Comment citer

Madavan, D. (2024). Les Tamouls face à la politique d’éradication des bidonvilles à Kuala Lumpur (Malaisie). Revue Interdisciplinaire Sur l’Asie Du Sud, 2(1), 98–124. Consulté à l’adresse https://edition.uqam.ca/rias/article/view/2326

Résumé

L’éradication des bidonvilles à Kuala Lumpur (Malaisie) attise les tensions entre l’État et les bidonvillois tamouls. Pour ces derniers, l’État menace leur droit individuel à vivre dans leur maison, mais aussi l’existence même de territoires historiques tamouls. Avec le processus de gentrification qui suit l’éradication des bidonvilles, la visibilité des cultures et des pratiques urbaines des classes sociales populaires tamoules tend à disparaître ou à être cachée. Les bidonvillois tamouls y voient le refus de l’État de reconnaître leur droit à la ville. À l’inverse, le processus de gentrification renforce la visibilité des classes sociales tamoules plus aisées, en particulier à Brickfields. Ce sont leur conception de la culture tamoule, leurs pratiques de l’hindouisme et leurs pratiques de la ville qui sont mises en avant. Pour les classes tamoules plus aisées, l’éradication des bidonvilles est perçue comme une opportunité d’améliorer l’image de la communauté tamoule.