No. 6 (2014): Réalités territoriales de l’animation
Alors que le processus de globalisation semble aller de paire avec une inquiétude grandissante face à la perte possible de repères identitaires des territoires à la faveur de leur homogénéisation, l’appel à l’affirmation des spécificités locale se fait de plus en plus pressant. Bien souvent, celle-ci passe par un ensemble d’oppositions, allant du local au global, que les institutions en place et les politiques publiques, notamment, tentent parfois d’équilibrer et d’autre fois de conforter. Au delà des oppositions entre le rural et l’urbain, le local et le transnational ou encore l’actuel et le virtuel, l’animation est régulièrement appelée en renfort dans la lutte aux inégalités auxquelles celles-ci donnent forme. D’autre part, les conditions géographiques, économiques, politiques et sociales d’un territoire colorent non seulement les modalités des pratiques d’animation, mais définissent également ses possibilités d’action, ses objets d’intervention et les projets auxquels ils sont appelés à contribuer. En quoi les conditions territoriales façonnent-elles ou rendent-elles possible l’animation ? Comment l’animation s’inscrit-elle dans la trame sociale et politique d’un territoire ? Quels rôles sont attribués aux acteurs locaux appelés à contribuer ? Partant de la proposition que les particularités d’un territoire induisent non seulement des pratiques d’animation distinctes, mais également des façons différentes de les questionner, ce numéro est une invitation à réfléchir aux articulations de l’animation et du territoire. Issus de communications réalisées lors du 6ème Colloque international sur l’animation, organisé à l’automne 2013 à Paris sous l’égide du Réseau International de l’Animation, les contributions de ce numéro prennent pour point de départ la question du territoire ou celles que posent le territoire à l’animation, qu’il s’agisse du territoire géographique ou du territoire d’intervention des animateurs.